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Les toits qui pensent et le soleil qui gagne : une révolution thermo réfléchissante tous terrains

Dernière mise à jour : 25 févr.

Dans les zones industrielles où les hangars géants affrontent le feu du soleil, mais aussi dans les fermes isolées ou les immeubles citadins, une transformation s’opère : les surfaces ne subissent plus la chaleur, elles la défient. Cette évolution n’est pas une chimère lointaine, mais une réalité palpable grâce aux solutions liquides thermo réfléchissantes. Ces peintures ou revêtements révolutionnaires, étalés sur des toits d’usines, des granges ou des façades urbaines, ne se limitent pas à un rôle esthétique ; ils repoussent la chaleur comme un bouclier renvoie une flèche. Lorsqu’on les associe aux panneaux photovoltaïques, ces moissonneurs de lumière solaire, une synergie éclot, capable de réinventer notre manière de bâtir et de produire de l’énergie. Laissez moi vous guider dans cette épopée où la science rencontre la nature, des entrepôts aux campagnes, pour un avenir plus astucieux.


Acte 1 : Les liquides qui défient la chaleur

L’histoire débute avec une question presque naïve : pourquoi laisser nos constructions – usines, entrepôts, maisons – boire la chaleur comme des terres desséchées ? À une époque où le climat se dérègle, les surfaces sombres des bâtiments absorbent le rayonnement solaire, transformant des ateliers en fournaises et des granges en étuves. Mais voici que surgissent les solutions liquides thermo réfléchissantes, des élixirs modernes faits de microsphères céramiques, de polymères ingénieux et de pigments malins. Appliquées en deux couches fines croisées, elles renvoient jusqu’à 90 % du rayonnement infrarouge, comme l’ont démontré des études d’industriels tels que Renovcoat ou Enercool ou des travaux universitaires sur les "cool coatings".


Leur pouvoir est aussi simple qu’éblouissant : sur un hangar industriel ou une ferme exposée, elles maintiennent les surfaces fraîches, réduisant la température en toiture d'environ 50% sous un soleil de plomb. Des recherches parues dans différentes rubriques scientifiques montrent que ces revêtements peuvent alléger la facture énergétique de climatisation de 20 à 40% dans des environnements chauds, qu’il s’agisse d’une usine en périphérie ou d’un entrepôt logistique. Pas de machinerie complexe ni de révolution structurelle : une application simple à l'airless et/ou au rouleau suffit, porté par une volonté d’adapter nos espaces – urbains, industriels ou ruraux – à un monde qui chauffe.


Acte 2 : Les panneaux photovoltaïques, ces glaneurs de lumière

L’intrigue s’épaissit avec l’arrivée des panneaux photovoltaïques, ces capteurs de soleil qui ornent désormais aussi bien les toits d’usines que les fermes ou les immeubles résidentiels. Leur mission ? Transformer la lumière en électricité. Leur faiblesse ? La chaleur. Lorsqu’elle grimpe, leurs cellules surchauffent et leur rendement s’effrite – une perte d’environ 0,5% par degré au-delà de 25 °C, selon l’Agence Internationale de l’Énergie (IEA). Sous un cagnard estival, un panneau sur un hangar industriel peut flirter avec les 60 °C, sacrifiant ainsi 15 à 20% de sa puissance.


C’est là que les solutions thermo réfléchissantes entrent en jeu comme des alliées inattendues. Appliquées sur les vastes toitures industrielles ou les surfaces agricoles entourant les panneaux, elles créent un îlot de fraîcheur. La chaleur est renvoyée, le toit ne devient plus un radiateur géant, et les panneaux respirent. Des essais menés en Allemagne dans la ville d'Hamelin (proche de Hanovre), décrits dans Science Direct en 2023 (Cool roofs boost the energy production of photovoltaics: Investigating the impact of roof albedo on the energy performance of monofacial and bifacial photovoltaic modules), révèlent qu'une combinaison avec des panneaux photovoltaïques bifaciaux orientés plein sud, placés à un mètre de la toiture thermo réfléchissante avec un angle de 35 degré, dope leur rendement de 28.2 % (albédos de référence : 0.71 contre 0.08), tout en prolongeant leur durée de vie grâce à une moindre contrainte thermique.


Acte 3 : Une synergie qui redessine l’avenir

Maintenant, fermez les yeux et imaginez un bâtiment qui non seulement produit plus d’énergie, mais en consomme moins. Les solutions thermo réfléchissantes réduisent le besoin de climatisation, tandis que les panneaux photovoltaïques, boostés par cet environnement plus frais, génèrent un surplus d’électricité. C’est une double victoire, un cercle vertueux qui s’inspire de la nature elle-même – pensez aux scarabées du désert Namib, dont la carapace blanche réfléchit le soleil pour survivre à des températures infernales.


Prenons un exemple concret : en 2015 déjà, une étude menée conjointement par SolarWorld AG et l'Institute for Solar Energy Research Hamelin (ISFH) a mis en évidence qu’une combinaison idéale entre une surface hautement réfléchissante (albédo supérieur à 80) et l’installation optimale de modules photovoltaïques bifaciaux – Sunmodule Bisun – pouvait accroître le rendement énergétique jusqu’à 25 %. Concrètement, cette approche contribue également à réduire significativement la consommation de climatisation. En France, les études montrent que les bâtiments équipés de toitures à albédo réduisent leur consommation d'énergie d'environ 40 % et réduisent les coûts énergétiques de 7 à 15 %. À l’échelle urbaine, ce duo technologique pourrait atténuer les îlots de chaleur, ces poches de canicule qui pèsent sur nos villes, tout en renforçant l’approvisionnement en électricité verte.


Épilogue : La révolution par la simplicité

Ce qui rend cette alliance si captivante, c’est sa simplicité. Pas besoin de réinventer l’architecture ou de coloniser Mars. Les revêtements thermo réfléchissants sont abordables – compter entre 60 et 100 CHF/m² selon l'accès à la zone d'application et la solution choisie. Couplés aux panneaux photovoltaïques, dont les coûts ont chuté de 80 % en dix ans d’après l’IRENA (Agence Internationale pour les Énergies Renouvelables), ils forment une solution accessible, prête à s’épanouir à grande échelle, et surtout, efficace.


Alors, pourquoi ne pas y aller ? Certains diront que l’esthétique des revêtements blancs n’est pas au goût de tous, ou que leur efficacité dépend du climat. C’est vrai, mais ces limites sont des invitations à innover davantage : des pigments colorés émergent déjà, et les régions tempérées profitent aussi d’un gain énergétique, même moindre. Comme le disait Einstein, "la simplicité est la sophistication suprême". Avec ces technologies, le bâtiment ne se contente plus de résister au monde ; il collabore avec lui. Et ça, c’est une histoire qui mérite d’être racontée – et vécue.


Par Joël Kohli, Responsable Stratégie Opérationnelle & Commerciale



 
 
 

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